Une ficelle, trois bâtons, cinq minutes
En ce qui me concerne, la leçon du Sens de l’Humus n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd : il ne faut pas tailler ni tuteurer les tomates. Ca tombait bien, vu que d’une part je ne savais pas comment faire, d’autre part je n’avais pas le temps ; donc je ne taillais ni tuteurais mes tomates et m’en suis trouvé fort aise quand j’ai su qu’en plus c’est ce qu’il fallait faire.
Et je me retrouvais avec des jungles exubérantes (mais effondrées) là où mes voisins avaient des guirlandes rachitiques (mais érigées). Le problème de l’effondrement n’a pas été corrigé l’année dernière, bien que je me fusse fourni en tuteurs hélicoïdaux et néanmoins métalliques : lesdits tuteurs quoiqu’enfonçés d’une bonne coudée, se sont soit affaissés, soit pliés, sous le poids conjugué de l’incroyable feuillage et de la charge de tomates obèses.
Aussi compté-je bien y remédier cette année, en appliquant à ma manière le principe des cages à tomates. Le Sens de l’Humus propose quelques photos (sauf que j’ai du mal à croire qu’un simple grillage puisse supporter le genre de poids que j’avais). Habituellement, les cages à tomates sont des cylindres faits de treillis métallique, par exemple du grillage un peu fort ou des treillis d’acier utilisés pour ferrailler les dalles en béton. C’est un style.
J’en propose un autre : une ficelle, trois bâtons, cinq minutes.
En guise de ficelle, j’ai utilisé des bandes de tissu déchirées sur de vieux chiffons, comme ça je pourrai même laisser pourrir au jardin sans états d’âme (contrairement à la ficelle bleue des bottes de foin). Pour les bâtons, j’ai essayé des cannes de bambou, des branches bien droites, et des découpes de planches de peuplier qui me restaient du chantier de la charpente.
Mes tomates sont bien trop rapprochées, mais c’est parce que les limaces ont épargné plus de plants que prévu.