Comment pailler rapidement des fraisiers bien touffus
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Le plastique, c’est modérément fantastique
On voit souvent les fraisiers joliment alignés sur un paillage en plastique noir. Je ne sais pas si vous adorez retrouver des lambeaux de plastique dans la terre du jardin, mais moi je préfère éviter tous ces matériaux qui vieillissent mal et se transforment en déchets plutôt qu’en compost. Donc pas de bâche plastique chez moi (à part celle que j’ai récupérée du chantier, parce qu’il vaut mieux qu’elle soit utilisée chez moi que mise à pourrir en décharge ou incinérée, et tant pis pour les lambeaux, je n’avais qu’à pas l’acheter).
De toute façon, mes fraisiers sont déjà bien installés. Plantés l’année dernière, il ont colonisé un carré de deux mètres sur 1m50, et ce printemps, ils ont même pris de vitesse le liseron. C’est tellement touffu là-dessous que je ne me voyais pas passer une heure à disposer patiemment des poignées de paille, des minipelletées d’écorces, ou des petits cartons format A5 troués au milieu.
Pour d’autres plantes, j’aurais laissé le sol tel quel. S’il est protégé de la lumière et de la battance de la pluie, il n’y a pas forcément besoin de rajouter du paillis. Oui mais voilà, pour les fraises, il faut un matelas douillet. Et le paillage de l’année dernière a été entièrement digéré par le sol.
Paillage facile pour des fraisiers déjà en place
Sans plus de tergiversations, ma technique, en peu de mots:
- Prenez pour le paillage un matériau léger et fragmenté – tontes de gazon sèches, aiguilles de pin, chènevotte de chanvre, paille coupée, copeaux de bois.
- Éparpillez le tout par dessus vos fraisiers. On peut faire en plusieurs fois pour ne pas les faire ployer sous le poids.
- Avec la main, ou avec le dos d’un râteau à gazon, ou avec un bâton, ou avec le vent, ou avec un balai de brins de paille, secouez doucement les plants pour faire tomber le paillage. Je me contente de libérer les feuilles. De toutes les façons, le vent, la pluie, les bestioles finiront par tout descendre au rez-de chaussée.
Je l’ai fait avec des tontes de gazon sèches, et j’ai répété l’opération quelques semaines plus tard avec des copeaux de peuplier issus du rabotage des futures planches de mon plafond. Dans l’idéal, il faudrait trouver un matériau de paillage que les limaces apprécient moins. Mes copeaux sont dans ce cas, mais jusqu’aux prochaines pluies seulement. L’année prochaine, j’essayerai Les bogues de châtaignes (broyées) (les limaces ne perdent rien pour attendre).
PS : ça marche aussi avec les patates (je déversais mes sacs de copeaux sur le carré de patates). Ça doit probablement convenir à toutes les plantes qu’on fait pousser si serrées qu’on n’a pus tellement accès dessous, en particulier en biointensive, où si j’ai bien compris, on densifie les plantations à l’extrême.
PPS : pour être sûr que des petites mains ne viendront pas piller la récolte quand on a le dos tourné, faites comme moi : laissez des orties parmi les fraisiers.